Les tendances de consommation des spiritueux en France
Ipsos et Whisky Live Paris dévoilent les tendances de leur 3e édition du baromètre "Whisky Live Paris".
Le rhum challenge le whisky
Le niveau de consommation des spiritueux des Francais n'a pas réellement été impacté par la crise sanitaire. Les deux tiers
des répondants affirment qu'il est resté inchangé (68%J. Le whisky et le rhum restent leurs spiritueux favoris. Toutefois, s'ils
sont les spiritueux les plus achetés et les plus consommés sur les 12 derniers mois, le rhum prend l'ascendant sur le whisky :
53% des Français ont acheté du rhum, contre 52% pour le whisky, et 1 Français sur 2 a consommé du rhum, contre 45% du
whisky. Didier Ghorbanzadeh, expert spiritueux à La Maison du Whisky, souligne :
« On sent que les amateurs de spiritueux à tous les niveaux recherchent aujourd'hui une grande diversité. S'ils ont commencé par explorer des origines de whiskies plus exotiques, notamment en Asie avec le Japon, la catégorie rhum apporte des arguments de plus en plus convaincants en termes de qualité et d'authenticité, qui répondent à la soif de nouveauté de ces consommateurs".
De leur côté, les apéritifs anisés confortent leur 3° position : 42% des personnes interrogées affirment en avoir acheté au cours des 12 derniers mois. Quant à la tequila, elle tire son épingle du jeu : 20% des Français consommateurs de spiritueux en ont acheté l'an passé, une augmentation de 6 points par rapport à 2019. Une progression notamment portée par les 30-40 ans qui sont 32% à en avoir acheté, soit 12 points de plus qu'en 2019. Ceux-ci sont d'ailleurs plus ouverts à d'autres catégories moins connues comme le saké (+8 points), le pisco (+7 points) ou encore le mezcal (+6 points).
Les 30-40 ans plus ouverts aux nouvautés
Les catégories émergentes ont également le vent en poupe, à commencer par les cocktails prêts à être dégustés : leur
consommation a presque doublé en 2 ans pour atteindre 11%, contre 6% seulement en 2019. Une fois encore, ces boissons alcoolisées sont plébiscitées par les jeunes consommateurs : 22% en achètent déjà, contre 18% des 41-60 ans, et 37% sont intéressés par ce produit, contre 19% de leurs ainés. Quant aux hard seltzers, ces eaux pétillantes faiblement alcoolisées et aromatisées, dont l'offre s'est fortement développée l'an passé, si elles restent méconnues de la population globale (21%), elles sont beaucoup moins confidentielles chez les jeunes qui sont 33% à les connaître.
Le prix reste le critère de choix déterminant
Le prix s'impose toujours comme le critère de choix déterminant pour 86% des consommateurs. Pierre-Antoine Lacroix, research manager chez Ipsos, précise d'ailleurs : « Crise oblige, ils ont dans le même temps une considération plus importante pour les questions de rapport qualité-prix et pour les promotions. Près de deux tiers des acheteurs estiment accorder plus d'importance à ce critère avec le contexte actuel. » Le goût est également essentiel puisqu'il s'agit de la première barrière d'achat pour la majorité des Français (56%). Mais de nouveaux facteurs entrent désormais en compte dans l'acte d'achat : la qualité, l'origine, la provenance ou encore le processus de fabrication, avec une dimension écoresponsable, en particulier chez les plus de 40 ans. Le lieu de production est par exemple un des critères qui a le plus d'importance pour les Français (69%), et encore plus pour les seniors (75% des 50-60 ans).
Le succès grandissant des cavistes et de l'e-commerce
Si des grandes et moyennes surfaces restent le principal lieu d'achat des spiritueux, 77% des personnes interrogées s'y rendant, on note tout de même une baisse de 4 points par rapport à 2019. Une tendance qui bénéficie aux boutiques spécialisées comme les cavistes - privilégiés par 26% des acheteurs - et qui a été renforcée par le contexte sanitaire : 4 Français sur s'estiment en effet plus sensibles à ce circuit spécialisé depuis le début de la crise Covid, qui a également bénéficié à l'achat en ligne de spiritueux (19%, contre 14% en 2019). Internet (26%) est aussi un canal privilégié pour la recherche d'informations, même si l'entourage (44%l et les expériences de consommation (44%) restent les sources favorites.
Source : VS News, Cécile Fortis.